Oui, de tout évidence ! Et pourtant…
La profession d’agent de voyages a considérablement évolué au cours du dernier quart de siècle. À son entrée dans le 21e siècle, elle a profondément souffert avec l’arrivée d’internet, grand déstabilisateur d’une profession solidement établie. La simplicité et commodité d’utilisation du web pour organiser un voyage low cost dans une capitale européenne a privé les agents de voyage de ce qui aurait pu être une manne, une rente, sans l’avènement du divin internet et de ses disciples : Tripadvisor, Expedia, Ryanair.
Cette première révolution dans le métier a vu de très nombreux professionnels s’éloigner de la profession, contraints par un licenciement ou forcés par la nécessité de trouver une activité professionnelle susceptible de générer des revenus cohérents par rapport à l’énergie qui lui était consacrée.
Une seconde révolution, plus courte, plus violente encore, a modifié en 2020 le paysage de la profession avec les confinements sanitaires subis dans presque tous les pays du monde.
La profession a surmonté les crises
Face à ces crises, structurelle pour l’internet, conjoncturelle pour la Covid-19, les agences de voyages ayant résisté à la fermeture ont ainsi prouvé que la profession conservait son utilité, sa raison d’être.
En effet, passé « l’effet Covid-19 », les citoyens du monde se sont à nouveau mis à voyager. Les Genevois, grands voyageurs, ne furent pas en reste. Dans le même temps, depuis quelques années, la demande de voyages de plus en plus sophistiqués, subtils à organiser, a vu le jour, face au tsunami du triptyque des voyages low cost, sans valeur ajoutée et porteurs de nuisances : EasyJet, Airbnb et valises à roulettes !
Vers une insertion professionnelle renforcée
Aujourd’hui, la profession, considérée comme sinistrée hier, recouvre une nouvelle vie, un nouveau visage et veut attirer à nouveau des collaborateurs. C’est la raison pour laquelle le Groupement des Agences de Voyages de Genève (GAVG) a pris contact avec l’école Lejeune pour étudier ensemble la mise en place d’un partenariat qui favoriserait l’arrivée de futurs spécialistes en agences. Grâce à une meilleure information lors du recrutement à l’école Lejeune et par des possibilités de stages plus nombreuses, l’insertion professionnelle serait ainsi renforcée au bénéfice de tous.
Le projet de partenariat – encore à l’étude de projet au printemps 2024 – attend sa validation par l’approbation des membres du GAVG lors de leur prochaine assemblée générale.
Un sens aigu des enjeux écologiques
D’une manière générale, ce sont tous les métiers organisés autour du voyage (tourisme, hôtellerie, aérien) qui renaissent aujourd’hui, après deux années de temps suspendu pour raisons sanitaires. Une satisfaction économique pour tous les professionnels, soulagés de pouvoir à nouveau prendre plaisir à voyager, mais avec un sens aigu des enjeux écologiques et des contraintes qui s’y attachent, cela va de soi.
Bon voyage, écologiquement responsable, à tous !
